Répondez après l’écoute.
- De quoi s’intéresse Cantet lorsqu’il fait un film ?
- Pourquoi Cantet s’est nourri de l’expérience des collégiens et des profs ?
- Ils ont travaillé avec un scénario, un texte à apprendre ou comment ?
- Est-ce que le personnage de Franck lui ressemble ?
Après avoir écouté la vidéo, dites si c'est vrai ou faux. Si c'est faux, écrivez la bonne réponse.
- Pour construire un documentaire il faut prendre des moments de la vie réelle. V - F
- Il y a de nombreuses lignes narratives qui soutiennent le film. V - F
- On crée une confusion entre l’aspect documentaire et la fiction. V - F
- Ce qui serait bon pour le film c’est que chaque scène ne dise qu’une seule chose. V - F
- Les vrais professeurs du lycée Dolto jouent dans le film. V - F
- La personnalité d’Esmeralda est la même que celle du personnage qui joue. V - F
- Franck porte le même prénom dans le film. V - F
Né le 15 juin 1961 à Melle, Cantet a obtenu une maîtrise d'audiovisuel à Marseille. Puis, il est intégré dans l'Institut des hautes études cinématographiques en 1984, où il s’est lié d'amitié avec de futurs cinéastes tels que Dominik Moll, Vincent Dietschy ou encore Gilles Marchand, qui l'engagera comme chef-opérateur sur son premier court métrage, L'Étendu (1987). Entretemps, il a décroché le diplôme de la prestigieuse école avec un film de fin d'études intitulé Chercheurs d'or. De plus, il a travaillé pour la télévision en signant le documentaire Un été à Beyrouth, sur la guerre du Liban. Cantet est ensuite assistant réalisateur sur Veillées d'armes de Marcel Ophuls. Puis, il a réalisé deux courts métrages : Tous à la manif (1995) et Jeux de plage, avec Jalil Lespert.
En 1999, il réalise Les Sanguinaires pour la chaîne Arte, laquelle le soutient pour réaliser son premier long métrage de cinéma, qu'il intitule Ressources humaines. Entre documentaire et mélodrame, le film obtient deux césars en 2001, dont celui de la Meilleure première œuvre de fiction.
Dans son deuxième long métrage, L'emploi du temps, Cantet traite encore le thème du travail dans une œuvre onirique et acerbe . Dans Vers le sud, le cinéaste met en scène Charlotte Rampling à Haïti et exprime, une fois de plus, les misères humaines sociales et intimes. En 2008, son film, en compétition officielle au festival de Cannes, remporte la Palme tellement convoitée .
En 2010, il se mobilise pour la cause des travailleurs sans-papiers en grève aux côtés de nombreux cinéastes et artistes.
Bienvenu au lycée Françoise Dolto, à l’est de Paris. Les problèmes à l’école sont le cadre où est inspiré le film documentaire de Laurent Cantet « Entre les murs », lequel a été primé en 2008 avec la Palme d’Or dans le Festival de Cannes. Ce film a provoqué en France un débat houleux par rapport à l’intégration et au modèle de l’école de la République.
François Bégaudeau, professeur auparavant, a écrit le roman portant le même titre que le film. De plus, il a aussi participé au tournage de ce film qui a réussi à maintenir l’intérêt, car la lutte quotidienne dans la classe peut être ardue.
En fait, le film montre comment l’enseignement qu’on essaie de donner aux élèves ne les touche pas en aucune façon. C’est, donc, pour cela qu’il y a une étudiante qui clôt le film avec une déclaration aussi simple que claire : « Monsieur, je n’ai rien appris cette année ». C’est le sentiment de beaucoup d’étudiants, et même d’enseignants, d’aujourd’hui. C’est un sentiment de confusion et d’impuissance qui vient d’être tous les jours, toutes les semaines enfermés toute la journée dans un lycée sans savoir pourquoi, car ils ne trouvent pas le sens des programmes d’études, lesquels n’ont rien à voir avec leurs préoccupations et leurs intérêts immédiats. Cependant, les professeurs ont le même problème : ils ont un programme, mais ils ne peuvent pas connecter avec les étudiants, et encore moins de les motiver.
Ainsi, ce qui se passe c’est un véritable dialogue sans queue ni tête dans lequel tout le monde parle une langue complètement différent des autres, et personne n’arrive pas à comprendre l’autre.
Jour après jour, les disputes entre les professeurs et les élèves ont un effet très réel. Pour préparer le film, on a fait depuis 2006 des ateliers d’improvisation au lycée de Paris, où ils pourraient engager les professeurs et les élèves. Au fil du temps, les personnages qui constituent le vrai charme du film ont été modelés, comme par exemple l’impertinent Souleyman, qui vraiment s’appelle Franck et est très timide.
L’intégration et la violence dans les écoles ont depuis longtemps devenues une réalité commune en Europe. La journaliste néerlandais Margalith Kleijwegt, par exemple, a causé sensation dans son pays avec le best-seller « Schaut endlich hin ». À son tour, en 2006, les professeurs d’une problématique école d’un quartier berlinois ont écrit une lettre publique où ils affirmaient n’être pas disposés à supporter les excès de violence. L’intégration commence-t-elle entre les quatre murs d’une salle de classe ? Ce que Cantet a montré avec « Entre les murs » c’est que dans l’Europe il y a des professeurs qui chaque jour essaient d’explique des mots tel que « intuition » à Emerald, Souleyman ou Khoumba. Alors, il y a des élèves qui lisent la République de Platon eux-mêmes, mais il y a des autres qui constatent qu’à la fin de l’année n’ont rien appris.
